Et au Chili souffle le vent

Je suis arrivé au Chili depuis le 15/10/13 selon mon passeport. J'ai traversé la frontière à un poste au beau milieu de nulle part, sur un col en pleine nuit, il pleuvait. La route que le bus a empruntée pour arriver jusque là était un chemin de terre, et nous étions dessus depuis 1h. J'ai du laissé mon saucisson, aucune viande ne passe la frontière.
Puerto Natales, premier contact avec la culture chilienne. L'équipe nationale de football se qualifie le soir de mon arrivée pour le mondial brésilien: klaxon jusqu'à 3h du matin. 
L'intérêt de Puerto Natales c'est le parc national de "las Torres del Paine" et son trek "W". Dans le catamaran qui m'emmène au début du trek, je croise Camille, une francaise que j'avais rencontré à Puerto Madryn, Argentina. Elle était avec un couple de bourguignons, Damien et Aline, et ils arrivaient d'Ushuaïa. Le hasard fait bien les choses, aucun de nous n'aurait du être sur ce bateau. Je m'étais trompé de chemin à l'entrée du parc et ils auraient du commencer le trek la veille. Ils m'ont invité à faire le trek avec eux. Des gens super. On a marché ensemble, souffert ensemble, vécu ensemble pendant 4 jours, luttant contre le froid, le vent ,la neige. Mais les paysages étaient magnifiques et valaient l'effort.
Deux jours plus tard j'embarquais sur le ferry Navimag qui relie Puerto Natales à Puerto Montt, 1500km au Nord. 4 jours, 3 nuits de voyage au milieu des fjords. Mais je n'ai pas pu profité pleinement de l'expérience puisque le trek ne m'a pas laissé indemme: fièvre et angine, que je vais trainé jusqu'au sommet de Villamarica. Les passagers sont principalement des camionneurs qui remontent au Nord jusqu'à Santiago. C'est une ambiance particulère, un peu froide. Je passe le voyage à lire un livre que j'ai pris à l'auberge: Shantaram de Gregory David Roberts. Super bouquin, un p'tain de pavé mais vraiment bien.
Arrivé à Puerto Montt je prends directement un bus pour Pucon, 600km encore plus au Nord. C'est une ville coincée entre un lac et un volcan encore en activité. Paysage de carte postale garantie. C'est magnifique et très apaisant. Le jour même de mon arrivée je me suis inscris pour grimper le lendemain le volcan Villamarica, ou "Rocapíllan", la maison des esprits. 
Debout 7h, au pied du volcan à 8h, et c'est le début de l'ascension. Dès le début ma gorge me prend et me signale qu'elle ne va pas me laisser monter tranquilement ce monstre. Après 5h d'ascension, avec les crampons, on arrrive au sommet, à 2840m d'altitude. Le vent est infernal et la température assurément négative. Je suis éreinté, j'ai perdu ma voix dans le combat mais la vue est juste incroyable, presque pas un nuage. On se croirait sur le toit du monde. Et j'ai le sentiment d'être monté sur le toit du monde. Ceux qui montent l'Everest sont tarrés. Le fun arrive quand il faut redescendre: on glisse jusqu'en bas sur une pelle/luge. Du fun à l'état pur. Pendant cette ascension je suis avec deux jumeaux allemands, Tom et Matt, au Chili pour le mariage de leur frère. On passe la soirée ensemble. Deux super mecs.
Je prends une journée off pour récupérer avant de partir pour Pichilemu, sur la côte, 1200km au nord, 15h de voyage.
And here I am. Je pense rester une, voir 2 semaines, me poser un peu et surfer.